Deux photos qui illustrent bien la continuité du travail entrepris depuis la création de la Grande Bleue en l’église Saint-Sépulcre d’Abbeville, autour de l’oeuvre vitrail d’Alfred Manessier, lors des journées Européennes du Patrimoine 1999 et des journées Européennes du Patrimoine 2022. Une participation qui s’est déroulée avec l’artiste graveur et poète Jack Guerrier dans la salle Littoral du Casino du Tréport, partenaire de la manifestation, et dans le cadre très actif de Sylvie Henrot-Duquet et sa galerie d’Art Résonances au Tréport. Lors de la création de la Grande Bleue, outre l’éclairage de l’église qui avait été entourée de projecteurs pour recréer artificiellement le reflet du soleil sur les vitraux – et notamment sur le vitrail à l’abîme inversé de la Grande Bleue et jamais exposée au soleil – j’avais projeté sur la voute de l’église et sur des récepteurs télé réparties toutes les trois traverses des mondes virtuels (VRLM) animés et créés à partir des vitraux d’Alfred Manessier. Une oeuvre qui, déjà, en 1999, utilisait en quelque sorte les techniques multimédias.

Avec Jack Guerrier qui, dans la continuité de son actuelle exposition « Ces chants à l’oreille » à la galerie Résonances du Tréport jusqu’au 18 octobre, a présenté durant ces deux jours des journées européennes du Patrimoine comment il créait une estampe, de la gravure au tirage. Pour ma part, je filmais en vidéo sa gestuelle ainsi que les visiteurs puis je les passais à la moulinette d’effets vidéos expérimentaux et permettant des transformations en temps réel assez proche de mondes virtuels, mais avec beaucoup plus de puissance en termes de traitements vidéo et surtout en termes de définitions.